Et les Français qui tournent le plus à l'étranger sont... des artistes électroniques
L’exception culturelle française a la cote : en 2018, nos artistes se sont bien davantage exportés que l’an dernier, avec une croissance de 6,7% par rapport à 2017. Et les talents électroniques Carpenter Brut, Justice, Vitalic, font partie des plus gros succès. Haut les cœurs !
Par Trax Magazine
En partenariat avec la Electronic Music Factory
Soixante-sept dates à l’étranger pour Carpenter brut, 55 pour Acid Arab, une trentaine pour Petit Biscuit et Justice. Les DJs français n’ont rien à envier aux grands noms du hit-parade français si l’on en croit leur succès à l’international. C’est le constat que fait le Bureau export, en charge de promouvoir la scène française à l’étranger. Plus généralement, en 2018, la musique française a connu une croissance de 6,7% à l’international.
Un succès principalement européen
C’est en Europe que nos DJs français ont le plus tourné en 2018 (bien mieux pour l’emprunte carbone, dira-t-on). Le continent représente ainsi 75% des destinations. Carpenter Brut, lui, demeure extrêmement demandé aux Etats-Unis, notamment depuis sa performance remarquée à Coachella. Un succès est à noter : celui du Lillois Tez Cadey. Son tube « Seve » s’est placé numéro un en Mongolie pendant un an. L’Asie, pourtant, a toujours été plus séduite par nos talents en musique classique. Comme quoi, pas de jaloux.
Au revoir le disque, vive le streaming ?
Entre 2014 et 2017, les ventes de musique d’artistes français ont bondi de 23%. Et, il faut le dire, 67% des revenus de vente de musique française à l’étranger proviennent du streaming. Marc Thonon, patron du Bureau export et interrogé par l’AFP raconte cette anecdote qui en dit long sur ce nouveau modèle économique musical. « Jean-Michel Jarre a récemment décidé de jouer un concert à Santiago du Chili après avoir consulté ses datas sur Spotify ». Le nombre de ses fans y serait plus nombreux qu’à Paris.
Reste à deviner quels seront les succès de 2019 ?
Angèle Chatelier