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#FreeSama : quand le monde de la musique électronique s'engage pour une DJ palestinienne

 

La jeune prodige de la techno palestinienne Sama Abdulhadi, 30 ans, a été libérée sous caution après huit jours d'incarcération. La police locale lui reproche d'avoir donné un concert au cœur d'un site religieux.

 

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Sama Abdulhadi © Gilles Le Mao

 

Par Trax Magazine
En partenariat avec la Electronic Music Factory

 

Après huit jours d'incarcération, la figure de proue de la techno palestinienne Sama Abdulhadi a enfin été libérée sous caution, dimanche 3 janvier. Ce qui lui est reproché ? Avoir organisé un livestream à Nabi Mussa, village en pleine Cisjordanie censé abriter la tombe du prophète Moïse, et point de départ d'un pèlerinage musulman vers Jérusalem. Après la diffusion d'images sur les réseaux sociaux, beaucoup, scandalisés, y ont vu une forme de profanation d'un lieu sacré. Dès le lendemain, la musicienne était arrêtée par la police, même si elle avait, selon le directeur de la Commission palestinienne indépendante des droits de l'Homme, reçu l'autorisation des autorités pour ce concert.

L'incident a amené des DJs du monde entier à prendre la parole pour apporter leur soutien à Sama Abdulhadi. La pétition demandant sa libération a été close après avoir rassemblé 101 753 signatures. « Je suis en sécurité et vais bien et voudrais remercier tous ceux qui ont exprimé leur soutien envers ma situation et ont appelé à ma libération immédiate », a-t-elle déclaré sur la page Free Sama Now. « Je suis bouleversée par le soutien de mes camarades musiciens, artistes, activistes et de la communauté musicale tout entière (…). Pour le moment, je veux juste passer du temps avec ma famille ». La musicienne devra comparaître lors d'une nouvelle audience dont la date n'a pas encore été communiquée. Il lui est interdit de voyager jusqu'à ce prochain rendez-vous avec la justice.

 

C. Laborie

 

11 janvier 2021