La santé mentale des DJs va mal ? Un nouveau guide vient d’être publié pour les aider
Crises d’angoisse, addictions, dépression… La santé mentale des musiciens, sujet longtemps tabou, est en passe d’être considérée comme un véritable enjeu de santé publique. En mai dernier, une étude suédoise démontrait que 73 % des musiciens indépendants souffrent de troubles mentaux – l’anxiété étant le plus courant. Comment reconnaître les symptômes ? Qui consulter ? L’organisation internationale AFEM publie un guide très complet, à mettre entre les mains de tous les professionnels.
L’Association For Electronic Music (AFEM) a choisi le 10 octobre, journée internationale de la santé mentale, pour publier son guide. Adressé à tous les professionnels de la musique électronique, on y parle anxiété, dépression, alcoolisme, toxicomanie… Tous les troubles et pathologies favorisés par un mode de vie nomade, souvent solitaire, avec des nuits courtes et irrégulières. Ajoutons à cela que pour les DJs comme pour tous les musiciens, la scène peut être une épreuve éreintante, angoissante. Sans oublier la fréquence du symptôme de l’imposteur, qui frappe beaucoup chez les artistes professionnels. Depuis le suicide du DJ suédois Avicii en avril 2018, les professionnels du secteur prennent ces questions plus au sérieux. Cette année, la Brighton Music Conference, la Paris Electronic Week et l’Amsterdam Dance Event (pour ne citer qu’eux) ont dédié des tables rondes et des conférences à la santé mentale des musiciens.
Disponible en ligne en anglais, le guide de l’AFEM regorge de ressources pour aider les musiciens à mieux comprendre leurs symptômes. Il liste ainsi les caractéristiques de la dépression, de l’alcoolisme, de la toxicomanie, et répertorie les contacts clé pour demander de l’aide en Grande-Bretagne. L’AFEM prévoit d’adapter son guide aux 25 pays dans lesquels il compte des membres – dont la France. En introduction, il y est bien précisé que c’est un document informatif : il ne remplacera pas le pronostic et l’aide précieuse d’un psychologue ou d’un psychiatre.
Pour consulter le guide, suivez ce lien.
C. Laborie
14 octobre 2019