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Soirée-test en club : des premiers résultats plutôt rassurants

 

Alors que le gouvernement vient de repousser la réouverture des boîtes de nuit au 24 janvier, les premiers enseignements de la soirée-test « Reviens la Nuit » viennent d’être révélés dans le journal Le Monde. Aucun cluster n’aurait été déclaré à la suite de l’événement.

11 janvier 2022

 

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La Machine du Moulin Rouge © Rémy Golinelli - Absolt

 

Par Trax Magazine

En partenariat avec la Electronic Music Factory

 

L’objectif de l’expérience « Reviens la nuit » consistait à mieux connaître la transmission du covid-19 en club, pour protéger ces établissements en période de forte circulation du virus. Depuis son organisation, le 17 octobre à la Machine du Moulin Rouge, la situation a changé : les discothèques ont dû baisser le rideau le 10 décembre dernier, pour une période de sept semaines.

Les premiers enseignements de cette soirée-test, dévoilés par le journal Le Monde, vont plutôt dans le sens d’une réouverture prochaine des clubs. Si les résultats détaillés feront bientôt l’objet d’une publication scientifique, on apprend déjà qu’aucun cluster n’a été déclaré suite à l’événement, et qu’aucun élément ne prouve une surcontamination des participants. L’étude « Indoor Clubbing Transmission of Covid-19 » a été menée par l’ANRS - Maladies infectieuses émergentes. Les deux tiers des participants ont assisté à la soirée, sans masques, et un tiers, faisant partie du « groupe contrôle », n’y est pas allé.

Une semaine après la soirée, les médecins-chercheurs de l’AP-HP ont comparé le taux d’incidence et de positivité des deux groupes, dont tous les membres présentaient un schéma de vaccination complet. Jérémy Zeggagh, médecin au service des maladies infectieuses de l’hôpital Saint-Louis, évoque dans le quotidien des résultats « plutôt rassurants », même si selon lui, « on ne peut absolument pas conclure que les résultats seraient les mêmes avec un taux d’incidence plus important ». Au mois d’octobre dernier, le virus circulait beaucoup moins qu’aujourd’hui en région parisienne, et le variant Omicron n’avait pas encore fait son apparition dans nos frontières. Notons également que ce nouveau variant touche surtout les 20-29 ans, c’est-à-dire des jeunes de l’âge des clubbeurs. Au printemps dernier, l’AP-HP avait aussi mené plusieurs expérimentations de concerts-test, aux résultats tout aussi encourageants. Ces études semblent avoir été pris en compte par le gouvernement, qui n’a pas imposé de fermeture des salles de concert cet hiver.

 

C. Laborie