C’est une première : le festival Sarcus propose un line up international garanti sans avion

Le Sarcus festival en 2018 © Le Viet Photography

Par Trax Magazine

En partenariat avec la Electronic Music Factory

Pour sa septième édition, le désormais célèbre Sarcus continue de bousculer la fourmilière des festivals électroniques français. L’événement, qui se tiendra les 9, 10 et 11 septembre 2022 en Touraine, ouvre pour la première fois sa programmation à l’international. Mais pour que son bilan carbone n’en soit pas impacté, il est prévu qu’artiste ne vienne en avion. La mise en place de cette nouvelle mesure a été imaginée avec l’appui du collectif des festivals, qui accompagne les équipes dans leurs démarches de développement durable. Les artistes étrangers, qui devront prévoir davantage de temps de transport, sont donc invités à augmenter la durée de leur séjour en France, afin d’aller à la rencontre des artistes locaux, de bénéficier des relais médiatiques dans le territoire ou de faire d’autres dates dans la région en se déplaçant en train.

Cette décision nouvelle s’inscrit dans l’ADN de Sarcus, qui tente depuis 2017 de valoriser les musiques électroniques, le patrimoine et les arts vivants tout en laissant une empreinte positive sur l’environnement. Cette année, tous les artistes et les partenaires ont déjà signé une charte d’éco-responsabilité. Les éditions précédentes proposaient déjà des cantines totalement végétales, le tout en circuit court, avec des prestataires venus de 100 km à la ronde au maximum. Niveau énergie, l’équipe essaye de faire appel à une part de solaire pour l’alimentation des sound systems. Et tente de réduire ses déchets à tous les niveaux, en espérant atteindre l’objectif zéro déchets d’ici 2024.

Un week-end de déconnexion

Ce nouvel engagement « zéro avion » semble d’autant plus pertinent au regard des dernières enquêtes sur l’impact environnemental des événements culturels. D’après une étude publiée par le think thank français The Shift Project en 2021 à partir de l’exemple des Vieilles Charrues, le transport des équipes représenterait 5% du bilan carbone d’un festival d’été. Le facteur d’émissions le plus important serait le transport des festivaliers eux-mêmes. Pour vous y rendre, on vous conseillera donc le train, le covoiturage, et pourquoi pas… le vélo.

Depuis 2019, le festival jusqu’alors itinérant s’est installé sur le terrain du Château-Monastère de la Corroierie, dans l’objectif d’avoir un impact positif au long terme sur ce territoire. En 2020, les fondateurs du projet se sont installés sur place pour travailler au potager, installer des oeuvres de Land Art, et organiser des week-ends de retraite artistique et spirituelle. Au fil des ans et des évolutions, le festival garde le même objectif : offrir à tous un moment de déconnexion totale. Pour vivre le moment présent à 100%, il est conseillé à chacun d’abandonner son téléphone à l’entrée.

C. Laborie