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5 choses que vous ignorez (peut-être) sur la platine Technics SL-1200, référence des DJs depuis les années 1980

 

Lancée en 1972 par Technics, filiale hi-fi de Panasonic, la platine SL-1200 a progressivement conquis les DJ’s hip-hop puis ceux de la musique électronique. Aujourd’hui encore, elle est une incontournable des clubs du monde entier, notamment réputée pour sa précision et sa stabilité. Cinq détails sur l’histoire d’une objet devenu mythique.

 

 

technics

 

Par Trax Magazine
En partenariat avec la Electronic Music Factory

 

1. C'est la platine préférée des DJs… Mais initialement, elle ne leur était pas destinée

 

Avec son fonctionnement à entraînement direct (c’est le moteur de la platine qui fait tourner directement l’axe du plateau où repose le disque), la Technics SL-1200 est parfaitement adaptée au travail des DJ’s. Mais la firme japonaise, elle, l'a plutôt conçue pour les stations de radio ou pour une écoute en salon. C’est progressivement, au cours des années 1970, que ces platines rencontrent ceux qui jouent du disco et du hip-hop dans les clubs américains. En 1978, lors d’un voyage aux Etats-Unis, l’ingénieur en chef de la SL-1200 réalise sur le terrain que ses platines équipent certaines boîtes de nuit. Et comprend qu’il y a un filon à exploiter. Dès 1979, il sort un nouveau modèle, la SL-1200MK2, cette fois-ci spécifiquement pensée pour les DJ’s. Il devient une référence dans le milieu du hip-hop dès la fin des années 1980, et séduit naturellement les premiers musiciens électroniques.

 

2. Herbie Hancock a contribué à leur renommée mondiale aux Grammy Awards de 1984

 

« Rockit », c'est l'un des plus grands succès d'Herbie Hancock. Le pianiste de jazz s'ouvre à un genre émergent, le hip-hop, en s’associant au jeune DJ Grand Mixer DS.T. La performance qu’ils donnent aux Grammys en 1984 deviendra culte. Perché sur son DJ booth, armé de deux platines Technics SL-1200, le DJ pose ses doigts sur les vinyles pour en modifier la vitesse. Les téléspectateurs américains découvrent le scratch, venu du Bronx, et les prouesses rendues possibles par les platines Technics.

 

 

3. La production de Technics a été arrêtée pendant quatre ans, entre 2010 et 2014

 

Dans les années 2000, les vinyles sont devenus has-been : la musique dématérialisée a conquis le public et les professionnels du son. En 2010, Panasonic finit donc par cesser la production de sa marque Technics. Et la SL-1200 est supplantée dans le coeur des DJ’s par les lecteurs CD Pioneer. Mais au cours des années 2010, avec l’avènement des plateformes de streaming, l'objet vinyle se met à manquer au public. Il revient en grâce, et les platines avec. Panasonic ressuscite Technics dès 2014. Entre temps, la SL-1200 est devenue encore plus culte : des vieilles platines s’échangent alors pour des milliers d’euros sur internet. Un nouveau modèle est lancé en 2015 : c’est la SL-1200 MK7.

 

4- 3300 €, c’est le prix du modèle de platine haut-de-gamme fabriqué à la main dès 2016

 

Pour son retour, Technics veut se positionner comme une marque de très grande qualité. Et commercialise donc à l’été 2016 une version haut-de-gamme vendue autour de 3300 €, fabriquée de façon artisanale, avec certaines machines datant des années 1970. Le prix n’arrête pas tout le monde : au moment de sa mise en vente, 300 exemplaires se vendent en 30 minutes sur le marché japonais.

 

5. En mars 2018, 31 DJ’s ont joué ensemble sur des platines SL-1200 lors d’une performance du « Philharmonic Turntable Orchestra »

 

C’est une opération de com’ de Technics qui a fait le tour du net. Dotés chacun d’une platine SL-1200 MK2 et d’une table de mixage, 31 DJ’s ont réinterprété la musique du premier vinyle jamais pressé dans le monde, le concerto de violon en E mineur de Felix Mendelssohn. Chaque musicien disposait d’un sample différent du concerto, et le passait au moment opportun comme il aurait joué d’un violon ou d’une clarinette. Il aura fallu trois jours de répétition pour arriver à ce résultat impressionnant.

 

 

C. Laborie

 

 

14 octobre 2019