Vous équiper

Jouer et composer de la musique électronique, oui, mais sur quoi ?

Pour composer, pour jouer, pour diffuser, il faut s’équiper.

Dans les musiques électroniques, l’électronique intervient justement autant dans l’esthétique que dans la composition. C’est un genre qui a poussé très loin l’interactivité entre technologie et créativité. La course au progrès et à l’équipement ne s’arrête donc jamais. Les seules limites sont souvent budgétaires.

Composer

On commence bien souvent à composer avec un simple ordinateur, portable ou de bureau, Mac ou PC. Tout est une question de pratique et de moyens. Au fur et à mesure de vos possibilités financières et de l’évolution de votre propre esthétique, vous allez certainement enrichir votre configuration matérielle.

 

L'ordinateur

L’ordinateur est aujourd’hui la base de toute configuration. Il existe 3 façons de l’appréhender :

 

  1. certains font tout dans l’ordinateur, « dans la boîte » selon l’expression consacrée, à l’aide d’effets et de synthétiseurs virtuels

  2. d’autres préfèrent utiliser des surfaces de contrôle dédiées à leur ordinateur, avec des interfaces telles que Native Instrument ou Ableton

  3. une école plus classique de musiciens privilégie des machines autonomes, utilisant des synthétiseurs

 

Il est possible de combiner ces 3 pratiques selon diverses proportions.

 

Un peu d'histoire...

Mais dans l’histoire des musiques électroniques, tout a commencé avec des synthétiseurs et des lignes de basses. Des boîtes à rythme et synthétiseurs mythiques ont entièrement façonné le son de certains styles électroniques.

 

Ainsi les boîtes à rythme TR 808 et TR 909 du producteur japonais Roland, créées dans les années 80, sont considérées comme constitutives du son de la techno et de la house. Le groupe de Manchester 808 State s’est appelé ainsi en référence à la TR 808.

 

 

Chez le même Roland, le synthétiseur SH101 est l’un des plus célèbres synthé basse des musiques électroniques, aux côtés de l’Odyssey Arp ou du Pro One de Sequencial Circuits.

 

À ces instruments peuvent s’ajouter de nombreux boîtiers, pédales d’effets, de distorsion, de réverb, d’écho… C’est une passion vertigineuse pour ceux qui y succombent.

 

Jouer

Le logiciel live "Ableton"

Tous ces bijoux aujourd’hui vintage sont rares et valent cher. Mais il est possible de les émuler via des logiciels. La plupart des musiciens utilisent le logiciel Live de la marque Ableton, qui a révolutionné la musique électronique. Pensé dans les années 1990 et créé en 2001, il a révolutionné le monde de la musique électronique.

 

Associant une station de travail avec un échantillonneur, il permet de créer en direct des samples, de les jouer et de les triturer avec de multiples effets. Il a donc permis de créer de la musique électronique en direct, inventant ainsi la notion de live électronique, qui s’est ajoutée au traditionnel DJ set.

 

A lire : 

 

Le DJ set

Le DJ set reste pourtant une des bases des musiques électroniques, reines du mélange des morceaux et de leurs remixes.

 

La technologie a beau évoluer, les platines vinyles côtoient toujours les nouveaux contrôleurs, que ce soit des platines CD, USB ou des logiciels types Ableton ou Traktor de son concurrent Native Instrument. L’acquisition d’un de ces logiciels et un ordinateur portable représente certainement l’équipement aujourd’hui le plus répandu au monde pour mixer. 

 

Les clubs sont souvent équipés de platines CD-USB et de tables de mixages aujourd’hui devenues standard, bien souvent du leader japonais Une société américaine crée un mini-synthé à emmener partout avec soi
http://electronicmusicfactory.com/une-societe-americaine-cree-un-mini-synthe-emmener-partout-avec-soi

(ses platines CDJ 1000 ou 2000 et ses tables de mixage DJM 800 ou 900 sont très répandus en club) ou parfois de l’américain Rane.

 

En prenant l’expérience de jouer dans différents clubs, vous apprendrez à maîtriser votre installation de telle sorte à ce qu’elle puisse s’adapter à ces configurations standard.

Acheter ou louer ?

Le critère principal pour répondre à cette question est celui du budget. Si vous n’en avez pas les moyens, de nombreux backliners, c’est-à-dire des loueurs de backline, le mot anglais qui désigne le matériel de sonorisation, en proposent dans toute la France à la journée, voire même à la demi-journée.

 

Certains matériels peuvent faire partie de votre feuille de route (rider en anglais), dont vous ou votre booker pouvez négocier la prise en charge avec le club ou le festival qui vous programme. C’est l’usage et c’est bien plus simple que de transporter tout vous même.

 

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Voyager

Mais même si l’équipement a vu sa taille diminuer et s’est standardisé, puisqu’à la limite une clé USB suffit pour jouer sur le système son d’un club, pour personnaliser votre son, vous préférerez peut-être quand même votre configuration propre, associant divers instruments et contrôleurs.

 

Et dans le cas heureux où vous êtes amené à jouer un peu partout dans le pays ou dans le monde, il vous faudra pouvoir transporter tout cela. Pensez-y au moment d’acquérir votre matériel : sacs et flight cases sont encombrants et lourds. La fragilité des instruments induit aussi qu’il est risqué d’en laisser certains en soute dans les avions et qu’il vaut mieux avoir un rangement qui tient en cabine.

 

Ceux qui jouent encore sur vinyle connaissent la corvée et le risque du transport, même si ils font partie de la beauté du geste.

 

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Diffuser

Si vous êtes un lieu, club ou festival, vous devez vous équiper d’un système de diffusion approprié à votre jauge et à la sécurité du public. Un club aura tendance à acheter son matériel et un festival à le louer auprès de backliners.

 

Il est important de réaliser des études acoustiques en amont, de bien choisir et dimensionner le matériel pour obtenir à la fois la sonorisation voulue et vous conformer aux réglementations strictes en termes de puissance sonore.

 

Travailler avec des ingénieurs du son compétents est quasi indispensable en matière de musiques électroniques.

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