Le guide ultime des meilleurs disquaires de musiques électroniques en France
Où dégoter une édition originale de Moodyman, un disque oublié de Masters at Work, une pépite de disco turque ou de la house japonaise ? Pour mixer ou pour écouter de la musique dans son bain, on a tous besoin d’un bon disquaire dans nos vies. Pour vous aider à trouver l’âme sœur, on vous a sélectionné dix adresses incontournables en France, du 11e arrondissement de Paris au centre-ville de Poitiers.
© Nigel
Par Trax Magazine
En partenariat avec la Electronic Music Factory
À Paris
Dizonord : Des musiques du monde entier
On peut faire confiance les yeux fermés aux deux passionnés qui ont ouvert Dizonord il y a quelques années. Vincent Privatancien est un ancien étudiant en Histoire de l’art spécialisé en arts traditionnels africains, Xavier Ehrestmann est digger de musiques électroniques et électro acoustiques depuis toujours. Leur boutique est à leur image : hétéroclite, décorée en matériel de récup’ et bondée de vinyles funk, disco ou folk venus du Brésil, du Pakistan ou du Ghana. Dizonord, c’est aussi une association et un lieu culturel bien intégré dans le quartier, où sont organisés des ateliers avec les enfants du coin.
Dizonord, 9 rue André Messager, Paris 18e
Yoyaku : Pour digger de la bonne deep house
Yoyaku, c’est à la fois une agence de booking, des labels et une petite boutique boisée et intimiste. Ici, on privilégie la qualité à la quantité : peu de références, mais une sélection tout aussi chaleureuse que le cadre boisé, entre house, minimal house et deep-house. La maison collabore avec de nombreux petits labels et propose de belles exclusivités.
Yoyaku , 74 rue des Cascades, Paris 20e
Toolbox records : Pour le hardcore, la bass music et la tribe
Les autocollants de soundsystems agglutinés sur la porte donnent le ton. Ici, pas d’accueil guindé, ni de café servi au comptoir. On vient ici pour s’approvisionner en speedcore, techno hardcore, drum’n’bass, jungle… Que du lourd.
Toolbox records, 30 rue Saint Ambroise, Paris 11e
Bigwax records: L’éclectisme toujours pointu
Ouvert en 2018, c’est pour beaucoup de diggers le meilleur disquaire de Paris. Pourquoi ? Parce que la sélection (généraliste) a cela de particulier qu’elle est excellente dans absolument tous les genres. Dans les bacs, l’indie rock côtoie le hip hop, le post punk, l’ambient, la house et la techno. En à peine un an et demi, l’équipe de feu International Records a conquis toute une clientèle d’artistes et de passionnés qui se rencontrent autour d’une bière au comptoir du disquaire ou lors des releases parties organisées dans un cadre minimaliste.
Bigwax Records, 72 bis rue Jean Pierre Timbaud, Paris 11e
Kanaga Records : Spécialisé dans la dub et le reggae
En quête de galettes venues directement de Jamaïque ? C’est à Kanaga Records qu’il faut filer. Romain et Paul, deux passionnés de reggae, ont commencé à vendre des disques sur internet avant de s’installer à côté du canal de l’Ourq. Chez eux, on trouve surtout des pressages originaux, aussi bien de la soul que du funk, afrobeat, et bien sûr du dub.
Kanaga Records, 30, rue de l’Ourcq, Paris 19e
Synchrophone : Pour une énorme sélection de house et de disco
Au cœur du quartier de Bastille, Synchrophone s’est imposé comme le disquaire préféré de nombreux DJs parisiens et étrangers. La sélection est composée à 80 % des musiques électroniques, surtout de la techno et de la house, et à 20 % de sous-genres plus variés. Compter 4 € pour les disques d’occasion, 20 pour les nouveautés.
Synchrophone, 6 rue des Taillandiers, Paris 11e
Betino’s : Entre soul, funk et disco
C’est LA référence de la black music à Paris. Depuis 1999, Betino Errera est en quête des classiques de la black music, de la soul au funk en passant par la house. Chez lui, y trouve plutôt des vinyles de seconde main, datant des années 70, 80 ou 90 - de Sun Ra à Masters at Work.
Betino’s, 32 rue Saint-Sébastien, Paris 11e
À Rennes
Blindspot : De tout et que du bon
Au fil des années, Blindspot s’est fait connaître dans toute la France pour sa sélection pointue et généraliste. Dans les bacs de cette jolie boutique où les murs sont jonchés de vinyles, on trouve aussi bien du hip-hop que du jazz, de la house ou de la techno. Le tour de force des patrons Steven et Fred, c’est de réussir des sélections ultra pointues dans tous les domaines, et de nous faire découvrir des niches expérimentales totalement inattendues. Les prix sont eux aussi éclectiques, allant de 1€ pour les occasions à des rééditions rares à 150€. On peut commander en ligne, mais aussi profiter d’un passage dans le coin pour admirer les expositions temporaires et aller se perdre dans le coin librairie.
Blindspot, 36 rue Poullain Duparc, Rennes
À Lyon
Sofa Records : Toutes les pointures de la black music
Même si dans ses bacs, on trouve absolument tous les styles (pop rock, hip hop, new wave…), c’est pour sa sélection de black music que ce petit disquaire s’est fait connaître dans toute la région. Au milieu du magasin trônent des vinyles soul, funk, boogie, italo disco, r’n’b ou jazz venus d’Europe et des Etats-Unis. D’autres bacs proposent des musiques traditionnelles et plus modernes venues de tous les continents, et notamment de toute l’Afrique, des Antilles, du Proche Orient et du Maghreb. Parmi les galettes, on trouve ici énormément de rééditions, pour un prix moyen entre 15 et 25 € - même si certaines raretés venues de l’autre bout du monde peut valoir jusqu’à 700 €.
Sofa Records, 7 rue d’Algérie, Lyon 1er
À Poitiers
Plexus records : Une sélection éclectique et ultra pointue
Guillaume a ouvert cette petite boutique au centre de Poitiers avec l’envie de proposer de la soul, du funk, du jazz et un peu de musiques du monde. Au fil des ans, il s’est aussi ouvert au rock psyché, au pop folk des années 1970 et à la new wave tout en gardant la même exigence. Aujourd’hui, on commande depuis toute la France parmi sa sélection limitée (environ 2000 vinyles en boutique) mais toujours fiable et bien pensée. La maison a même son propre label, et fait vivre la scène indépendante de la région avec des soirées DJ sets et des showcases tous les mois. Sur place, on peut aussi se procurer du matériel hi-fi très haut de gamme, des enceintes, des platines et des amplis d’occasion.
Plexus records, 198 Grand Rue, Poitiers
À Metz
La Face Cachée : Pour les petits prix et une très belle sélection de disques japonais
Avec ses 50 000 vinyles en stock, la Face Cachée est le plus grand disquaire de l’Est de la France. On vient de toute la région, et même de Belgique et du Luxembourg, pour la sélection très pointue et large : du post punk, du blues, de la techno, de la pop. Le lieu est notamment célèbre pour ses « cheapos », un bac de disques à 3 € où l’on peut trouver de sacrées pépites. Le gérant, Florian Schall, le gérant, est de précieux conseil - surtout quand il partage sa connaissance et sa passion des musiques japonaises.
La Face Cachée, 6 rue du Lancieu, Metz
À Montpellier
Le Comptoir du Disque : La plus grande sélection du Sud-Ouest
C’est une adresse absolument incontournable si vous passez à Montpellier. Dans cette belle et grande boutique toute en voûtes anciennes, on se perd parmi les 200 000 disques en stock, et, comme dans une bonne fripe, on trouve toujours son bonheur. La sélection est plutôt portée vers le rock mais avec de belles références de musique électronique.
Le Comptoir du Disque, 4 place Pétarque, Montpellier
C. Laborie
26 décembre 2019