Le producteur Simo Cell lance son propre label, TEMƎT... Et c'est bien plus qu'un label.

Simo Cell © Maxime Chermat 

Par Trax Magazine
En partenariat avec la Electronic Music Factory

Voilà plus d'un an que Simon Aussel (le nom civil du DJ Simo Cell) laisse mûrir le projet TEMƎT. La semaine dernière, il annonçait publiquement la sortie du premier maxi du label, signé E-Unity. Mais TEMƎT sera bien plus qu'une maison de disques : son créateur préfère le décrire comme un « laboratoire créatif ». « J'ai envie de croiser les disciplines, de faire de la musique mais aussi de la mettre en dialogue avec les arts numériques, de la vidéo, des installations dans des musées et même des livres ! » Le projet, né au fil des rencontres et des tournées, a mûri pendant le confinement, dans cette période durant laquelle le musicien nantais était, comme tous les autres, privé de son public. L'objectif est aussi de briser les frontières entre les genres, en explorant la musique de club, mais aussi des sonorités plus hybrides, lentes, contemplatives.

Se créer une famille musicale

Simo Cell veut également faire de TEMƎT un outil de transmission, avec l'organisation de workshops dédiés à la production électronique dans toute la France. « J'ai déjà fait beaucoup d'ateliers de ce genre, mais j'avais envie de développer cela sans en avoir forcément le temps », explique le DJ. « Aujourd'hui, puisqu'on a plus de dates en club, les workshops deviennent un moyen de continuer à jouer, de partager la musique autrement. D'ailleurs, ce sont des moments qui nourrissent énormément ma créativité ».

Avec son nouveau label, Simo Cell espère créer une équipe d'artistes français soudés, désireux de collaborer ensemble et de s'épauler. Car après avoir enchaîné les dates à l'international pendant des années, celui qui vient de se réinstaller à Nantes aimerait se reconnecter aux scènes locales de l'Hexagone. « Même s'il a été douloureux de voir les tournées s'arrêter, le confinement a pour moi été une période de remise en question, de réévaluation des priorités. En ce moment, j'ai très envie de développer une sorte de famille musicale en France », conclut-il avant d'ajouter : « Puisque je n'ai plus la pression des tournées, j'envie de promouvoir la qualité au-dessus de la quantité, d'explorer au-delà des cases dans lesquelles on a pu me mettre. » Preuve qu'en cette rentrée sans clubs ni festivals, la musique électronique peut encore trouver des zones où s'épanouir et se renouveler.

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